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fraise des bois
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17 octobre 2012

Ile flotante

Dernier jour au fond de l'océan.

Ca fait maintenant deux jours que je suis en pyjama à tourner en rond en noyant mon esprit dans les absurditées télévisuelles... Mais en prenant ma douche je mets enfin des mots sur ce qui ne va pas si bien que ça !

Je devrais être folle de joie à l'idée que Sb souhaite parler, au fait qu'il retente quelque chose. Le problème c'est que depuis la rentrée mon équilibre était parfaitement rodé. Travail à la librairie, au lycée, baby sitting, manue et les sorties. Je n'avais pas le temps de penser, c'était tellement parfait. Et le voilà qu'il débarque en plein dans une semaine calme et mon cerveau qui était sur le mode automatique se remet à fonctionner, à penser et... à avoir peur.

J'ai peur de ce qui va arriver cette année. Peur pour ma belle-mère, peur pour Manue, pour son moral, peur de l'avenir que je me dessine, loin de l'océan pour encore quelques années et peur de ce qui m'attend avec Sb. Je n'ai pas confiance, j'ai peur que tout recommence, qu'il me laisse à nouveau alors que j'avais réussi à endormir la douleur et l'angoisse.

Et pour rajouter à tout celà l'hiver arrive, et comme à chaque fois à cette période de l'année j'ai envie de partir, je ne sais pas vraiment où, peut-être de l'autre côté de l'océan et me réveiller tous les matins devant cette immense étendue bleue. Alors comme à chaque automne je suis tiraillée entre le besoin de partir et l'obligation de rester là, où j'étouffe.

L'année dernière j'avais Milos avec qui je pouvais partager cela, mais aujourd'hui je suis toute seule et Manue est repartie. Je ne peux pas en parler à mes amies d'ici et c'est horrible parce que j'ai l'impression d'être prise dans un tourbillon infini. Le seul moyen de ne pas craquer c'est de faire semblant, même avec soi même et je sais donc qu'il faut que je reprenne le rythme et que je ne dois surtout pas m'arrêter. Faire le maximum de choses possible, ne pas regarder ni devant ni derrière, avancer, toujours, jusqu'au moment où je pourrais enfin vraiment partir. Je voudrais tant que ce soit cet été, peut être en woofin dans une ferme canadienne au bord de l'océan.

Tu viendras ?

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